Moins c’est plus, ou “less is more” est le concept minimaliste mis en avant par l’architecte Ludwig Mies van der Rohe. L’architecte privilégie le fonctionnel à l’esthétique, dans un esprit minimaliste.
Less is more, la maxime de Ludwig Mies van der Rohe
Less is more est la citation la plus connue de Ludwig Mies van der Rohe, architecte allemand (1886-1969). Cet aphorisme lui est attribué par son engagement dans une architecture très minimaliste, centrée sur l’essentiel : la fonctionnalité. L’esthétique devient alors secondaire.
Le minimalisme est un courant artistique proche du mouvement Bauhaus, auquel Ludwig van der Rohe fait également parti.
Less is more est cependant une citation de Robert Browning, poète du 19e siècle. Le poème Andrea Del Sarto est écrit en 1855. Il parle d’un peintre (Andrea) qui, dans un monologue dramatique, raconte comment sa femme (Lucrezia) infidèle l’empêche de mettre son âme dans sa peinture.
Le courant minimaliste dans l’architecture
Le courant minimaliste en architecture et design d’intérieur repose sur un principe simple : réduire un objet à son minimum, avec une praticité maximum.
Le minimalisme en décoration : Less is more !
En architecture et design d’intérieur, le minimalisme est un courant tendance. Un style qui semble s’ancrer comme universel tant il traverse les années avec beaucoup d’élégance.
En décoration, on choisit des couleurs sobres comme le blanc, le beige, le taupe, le crème, le gris. Un appel au calme mais surtout à la flexibilité : le blanc s’accorde avec tout.
Les formes sont simples, géométrie arrondie, un mobilier aux lignes simples.
Les matières choisies sont nobles, durables. On opte alors pour des matériaux biosourcés pour davantage de pérennité.
Le résultat d’une décoration d’intérieure minimaliste donne la part belle aux espaces et volumes : épuré et équilibré.
Appliquer le minimalisme dans nos quotidiens
Véritable philosophie de vie, “Less is more” valorise la simplicité et l’authenticité. Exit la complexité, exit l’abondance ! Le minimaliste implique de se recentrer sur l’essentiel, de se simplifier la vie.
Les enjeux écologiques impliquent du minimalisme
Adversaire de taille à la surconsommation et la surenchère matérielle, le minimalisme retire les objets superflus de nos quotidiens.
L’achat impulsif, généré par l’émotion, l’influence de la publicité et des réseaux sociaux… autant de raisons qui nous pousse à acheter toujours de nouveaux vêtements, de nouveaux objets. Les achats impulsifs comblent généralement un manque de confiance en soi ou d’estime de soi.
La fast fashion est l’illustration parfaite du désastre écologique engendré par la surconsommation : des vêtements de moindre qualité, qui, aussitôt achetés sont jetés après quelques utilisations.
Aujourd’hui la fast fashion c’est :
- 100 milliards de vêtements fabriqués chaque année dans le monde
- 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre rejetés chaque année
- Entre 2000 et 2014 : les achats de vêtements ont augmenté de 60% mais la durée de conservation des vêtements a été divisée par 2.
Réduire sa consommation permet de diminuer son empreinte écologique.
Un pas vers le minimalisme : Désencombrer nos intérieurs
Adopter un style minimaliste permet de désencombrer son intérieur : il s’agit de se débarrasser de tous les objets et vêtements superflus qui “polluent” nos placards.
Une règle simple peut être mise en place : si je n’ai pas utilisé cet objet ou porté ce vêtement durant les 365 derniers jours, alors je peux m’en séparer.
Cet exercice va permettre d’alléger le poids de l’accumulation. Les placards sont libérés du désordre et la maison inspire la sérénité.
Le désencombrement peut générer des déchets, il convient davantage de donner ou de vendre les affaires dont nous n’avons plus l’utilité. En retrouvant une seconde vie, ces objets prolongent leur durée de vie… un petit pas supplémentaire pour la planète.
“Il en faut peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire”, célèbre citation du Livre de la Jungle fait écho à cet aphorisme du “Less is more”. Pierre Rabhi, essayiste et pionner de l’agroécologie, a prôné la “sobriété heureuse” tout au long de sa vie… nouvel écho au Less is more !
