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L’agroforesterie associe les arbres et les cultures agricoles. Au-delà d’agrémenter le paysage, les arbres créent un micro-climat permettant une meilleure résistance au changement climatique et une valorisation de la production agricole.

Le terme d’agroforesterie est né à la fin des années 1970. En 2030, l’ADEME estime qu’il y aura 400 000 hectares de parcelles en agroforesterie et 1,8 millions d’hectares de haies.

 

Définition de l’agroforesterie

Qu’est-ce que l’agroforesterie ? C’est l’alliance de différents arbres, cultures et animaux sur une même parcelle agricole. L’objectif est de tirer partie de chacun des éléments (arbres et cultures) afin d’améliorer la qualité des sols et accroitre les rendements.

L’agroforesterie consiste à planter des arbres et des haies au sein des cultures. C’est une pratique ancestrale qui revient sur le devant de la scène afin de réduire les effets du changement climatique sur l’agriculture.

Une agriculture plus durable est possible grâce à la couverture végétale des sols qui assurent un équilibre naturel et fonctionnel.

 

Agroforesterie : comment ça marche ?

L’arbre possède un système racinaire profond qui favorise les cultures à la surface. Les cultures agroforestières utilisent les arbres dans le but de maximiser les rendements grâce à l’amélioration des sols.

avantage-agroforesterie

 

Les arbres : Ils jouent le rôle de brise-vent tout en procurant du bien-être aux animaux (de l’ombre en été par exemple). Les arbres aident à la rétention d’eau et luttent contre l’érosion, dans l’ensemble : ils améliorent la structure du sol et permettent un meilleur enracinement des plantes cultivées.

Dans les couches profondes du sol, ils limitent la fuite des nitrates pour réduire la pollution des nappes phréatiques.

Le micro-climat créé par les arbres plantés vont protéger les cultures du vent, des sécheresses, du froid, des tempêtes et des inondations.

Enfin, grâce au bois, cela permet aux agriculteurs de diversifier leurs productions : bois d’œuvre, bois énergie, fruitiers…

 

Les feuilles : Elles assimilent du carbone (CO2) pendant leur croissance puis le stockent. Les feuilles servent de refuge pour la biodiversité et les insectes (notamment pollinisateurs).

Lors de leurs chutes, les feuilles restituent de la matière organique afin de protéger le sol puis améliorent l’activité biologique du sous-sol lors de leur décomposition.

 

Pourquoi faire de l’agroforesterie ?

Avantages de cette pratique agricole

Un système agroforestier permet une triple performance : économique, environnementale et sociale. Elle respecte les écosystèmes par une agriculture durable qui développe la biodiversité.

Dans un élevage de poules, elles pourront se nourrir d’insectes près des arbres. Dans un élevage bovins, ils pourront se reposer à l’ombre. Le bien-être animal est amélioré afin de produire des aliments de meilleure qualité grâce au potentiel du terroir.

 

 

Avantages pour le climat :

  • Capter le CO2 – stocker le carbone
  • Libérer de l’oxygène
  • Créer un micro-climat

 

Avantages pour l’eau :

  • Réguler le cycle de l’eau
  • Améliorer l’infiltration
  • Limiter le ruissellement
  • Limiter l’évaporation
  • Protéger les nappes phréatiques
  • Résister aux sécheresses

Avantages pour le sol :

  • Amplifier la photosynthèse
  • Enrichir le sol avec des matières organiques
  • Rétablir la fertilité des sols
  • Lutter contre l’érosion des sols

 

Avantages pour la biodiversité :

  • Préserver la biodiversité (apport d’ombre, abrite du vent)
  • Abriter les animaux
  • Fournir une ressource alimentaire (végétaux, fleurs, fruits)

 

 

Inconvénients de cette pratique agricole

La difficulté d’une agroforesterie réussie réside dans le choix des essences à planter, la densité, l’orientation, les distances à respecter etc. Ces choix vont notamment dépendre des sols, de la production, de la dimension des machines agricoles étant amenées à parcourir les cultures etc.

Au total, les arbres vont occuper une surface représentant entre 2 et 8%. Si c’est une perte nette de production, l’amélioration du rendement ainsi que les revenus complémentaires apportés par les arbres (vente de fruits, de bois énergie…) vont améliorer la marge brute de l’exploitation.

 

Exemples d’agroforesterie

L’agroforesterie peut prendre plusieurs formes : toutes les associations d’arbres et de cultures sont imaginables. Par exemple : plantation d’arbres sur la parcelle ou en périphérie de la parcelle (haies), bosquets etc.

 

Les systèmes agroforestiers

Toutes les pratiques agricoles qui associent sur une même parcelle des arbres à une culture sont de l’agroforesterie :

  • Sylvopastoralisme : élevages ovins, bovins, caprins ou porcins sur des parcelles arborées
  • Verger-maraicher : culture légumière et culture fruitière sur une même surface
  • Vitiforesterie : viticulture associée à des arbres et haies
  • Pré-verger : élevages animaliers dans des vergers
  • Mycosylviculture : intégrer la production de champignons à la gestion forestière

 

 

Quels arbres choisir selon la nature du sol ?

Pour un sol sec : érable, noyer

Pour un sol humide : poirier, orme

Pour un sol profond : noisetier, poirier

Pour un sol calcaire : amandier, prunier

 

Quels légumes planter selon l’ombre et l’ensoleillement ?

A l’ombre des arbres fruitiers : salades, asperges, radis

Mi-ombre : mâche, épinard, haricots, panais, betterave

Au soleil : tomates, poivrons, courges, aubergines

 

En savoir plus sur l’agroforesterie

Associer les arbres et les cultures sur une même parcelle fait de l’agroforesterie une pratique écologique durable qui améliore les sols et les rendements.

 

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter le site interne de l’Association Française d’Agroforesterie : https://www.agroforesterie.fr/