Le confort d’été depuis une bouilloire thermique
La réalité des "bouilloires thermiques" met en lumière les défis urgents liés au confort d'été dans nos habitations, exacerbés par les vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses.
À travers les témoignages de résidents de bouilloire thermiques, nous explorons le confort d’été et les solutions envisagées pour rénover et améliorer le confort thermique dans les logements pendant l’été
Définition du confort d’été
La Règlement Environnementale RE2020 définit la notion de confort d’été à travers un nouvel indicateur : les degrés-heures d’inconfort. Il exprime la durée et l’intensité des périodes inconfortables dans le logement, c’est un compteur qui cumule sur l’année chaque degré inconfortable de chaque heure.
Au-delà de 26 degré la nuit et 26 à 28 degrés le jour, le logement est considéré inconfortable pour l’occupant.
Qu’est-ce qu’une bouilloire thermique ?
La bouilloire thermique est un logement avec un faible déphasage thermique qui n’isole pas de la chaleur :
- Logements mal isolés au DPE – diagnostic de performance énergétique – classé G, F ou E
- Logements rénovés et fortement isolés contre le froid, sans prise en compte du confort estival
On retrouve notamment les bouilloires thermiques dans les zones urbaines denses et peu végétalisées, dans les logements situés sous les toits ou les habitations orientées plein sud sans protection solaire, dans les logements équipés de menuiseries simple vitrage (+ d'infos sur les performances des vitrages).
Bouilloire thermique ou passoire thermique ?
Bouilloire thermique | Passoire thermique |
Logement non protégé contre les vagues de chaleur |
Consomme beaucoup d’énergie pour chauffer ou pour climatiser 5,2 millions de passoires thermiques en France |
Témoignages d’habitants de bouilloires thermiques
De nombreux logements en France ne sont pas équipés face aux fortes chaleurs estivales, certaines habitations deviennent alors invivables pour les occupants.
Dans son appartement parisien, Julien estime qu’il fait toujours plus chaud « à l’intérieur que dehors ». Classé E sur son diagnostic de performance énergétique, il n’est pas considéré comme une passoire thermique, pourtant, Julien a mesuré jusqu’à 38°C dans son appartement. Ainsi, dès le mois de juin, Julien traîne en terrasse le soir ou se rend au cinéma afin de ne pas rentrer chez lui avant 21 ou 22 heures. Lors de pics caniculaires, il se fait héberger jusqu’à 4 nuits par semaine chez des amis et de la famille.
À Marseille, dans son studio au 4ème et dernier étage, Gaëtan habite une authentique passoire thermique, classée F. Il dort péniblement avec son ventilateur à 30cm de son visage. Son quartier ne possède pas d’espaces verts qui permettraient de faire baisser la température.
Philippe vit dans un appartement en banlieue lyonnaise, il mesure entre 28 et 30 degrés jour et nuit. Pour contrer cela : il « vit dans le noir, les volets fermés toute la journée », prend des douches et mange des fruits gorgés d’eau pour éviter de se déshydrater.
Laure habite à Montpellier dans un appartement où la chaleur est étouffante. Son thermomètre ne descendait pas sous 35°C même la nuit. Impossible pour elle de dormir ou travailler, elle a dû se réfugier chez des amis.
Rénover pour gagner en confort d’été
- Protéger le logement contre les apports de chaleur excessifs
- Isoler le toit
- Isoler les murs
- Installer des pare-soleils
- Installer des brises soleil orientables
- Installer des auvents
- Installer des volets et stores
- Transformer son balcon en jardin pour créer une zone tampon tempérée
- Installer des panneaux solaires sur la toitures pour faire obstacle aux rayonnements
- Créer une toiture végétalisée
- Repeindre la toiture en blanc
- Rafraîchir le logement
- Favoriser la ventilation nocturne
- Assurer la ventilation des combles qui stockent la chaleur
- Utiliser ponctuellement des ventilateurs ou brasseur d’air
- Revoir l’agencement du logement pour prioriser les pièces traversantes
Le confort d'été ? Toutes les réponses !
La RE2020 est la Règlementation Environnementale en vigueur, qui est venue remplacer la RT2012.
Elle définit le confort d'été grâce à son indicateur Degré Heures d'Inconfort : il mesure heure par heure, chaque jour d'une année, la température du logement et la température de confort afin d'observer les écarts.
Pour éviter l'inconfort thermique, la RE2020 définit 2 seuils de température : 26°C pour la nuit et entre 26 et 28°C pour la journée.
Une bouilloire thermique un logement qui devient invivable lors des périodes de fortes chaleurs. Souvent, la bouilloire thermique est aussi une passoire thermique : elle ne retient pas la chaleur en hiver. Le logement est alors très chaud en été et très froid en hiver.
La bouilloire thermique se révèle lorsque subviennent les fortes chaleurs estivales : la température intérieure du logement grimpe progressivement pour dépasser la température extérieure.
La passoire thermique a le fonctionnement inverse : le logement ne retient pas la chaleur en hiver et le logement possède une température intérieure très fraiche.
Sur 37 millions de logements en France métropolitaine, 6.6 millions sont des passoires thermiques. Cela représente 17,8% du parc immobilier.
Les étiquettes F et G du diagnostic de performances énergétiques (DPE) sont considérées comme des passoires thermiques.
L'étiquette E, qui comprend 21% du parc immobilier en France, sera considéré comme passoire thermique en 2034.
Gain de confort,
Réduction des consommations d’énergie (chauffage, climatisation)
Avantages financiers
Préservation de l’environnement
Maintenir la valeur du bien immobilier
Le confort thermique se réfère à la sensation agréable de chaleur ou de fraîcheur ressentie par une personne dans un espace donné. Il englobe la notion de confort d'été, où la température ambiante reste agréable malgré la chaleur extérieure, ainsi que la présence de parois froides, qui sont désagréables et altèrent le confort thermique global.